FAQ

Ce qui constitue une bonne pratique agronomique ne l’est pas nécessairement d’un point de vue environnemental. Les réseaux de mesure enregistrent très souvent un pic de nitrate dans les eaux après une gelée.
La raison est simple à comprendre : la première pluie intervenant après un épisode de gel entraîne le nitrate contenu dans l’effluent vers le point bas, sans que ces nitrates aient eu la possibilité de s’infiltrer car le sol reste gelé en profondeur (effet ‘parking’).
Selon l’avis formulé par la Commission européenne (L. Cortellini) : « Ce que vous devez prendre en considération est la définition du sol gelé : sol dont la température est inférieure à 0°C pendant plus de 24h. Donc s’il a gelé la nuit, on peut épandre le matin sur sol gelé si l’on prévoit un réchauffement du sol dans l’après-midi. Ainsi, le fumier pourra se mêler au sol. En cas de sol gelé pendant plus de 24h, si on épand du fumier, les risques de « run off » (ruissellement en dehors de la parcelle) existent et sont néfastes. »

La personne qui déclare la parcelle dans sa déclaration de superficie est considérée comme responsable en cas de résultat d’analyse d’APL défavorable.

Sur un plan légal :
La classification reprise dans la PAC fait la distinction entre les légumes et les pommes de terre. Il est donc autorisé de planter des pommes de terre après le labour d’une prairie permanente.
Sur un plan agronomique :
Il y a un risque d'attaque de la culture par les larves de taupins.
Sur un plan environnemental :
Lors du retournement d’une prairie, un processus intense de minéralisation importante se produit, à l’issue duquel une quantité importante d'azote est libéré dans le sol. La culture de pomme de terre n'est pas capable de récupérer cet azote car son système racinaire est peu développé et sa période de végétation trop courte. Il est donc déconseillé d’implanter cette culture après le retournement d’une prairie.

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