FAQ

En Région wallonne, la plupart des exploitations agricoles sont à caractère mixte ou avec élevage. Sur les terres, la pratique agricole courante est de restituer les matières organiques et de compléter avec de l’azote minéral.
Dans ces conditions, autoriser un apport de 170 kg d’azote organique par ha de terre arable chaque année est excessif d’un point de vue environnemental. En prairie, il est possible de valoriser davantage de matière organique en respectant les eaux.
Le 230 n’est pas une dérogation à la norme du 170. La norme de 170 kg est fixée dans la directive nitrate européenne. Il s’agit d’une norme qui doit être respectée en moyenne par ha et par exploitation (cultures et prairies confondues). Les Etats membres ont la possibilité d’établir leur propre système de normes. A cet égard, il a été décidé en Région wallonne de travailler avec un système à deux normes différentes.

Les normes d’épandage de 230 et de 170 kg N/ha se rapportent à deux niveaux distincts de l’exploitation : les 230 kg N/ha sont d’application à l’échelle de chaque parcelle de prairie tandis que les 170 sont applicables à l’échelle de l’exploitation. Les deux normes doivent être respectées en zone vulnérable.
Il est autorisé d’épandre jusqu’à 230 kg N/ha par parcelle de terres de cultures, à condition de respecter les 170 kg N/ha.an au niveau de l’exploitation.

Pour autant que le pâturage n’entraîne pas un dépassement des normes d’épandage parcellaires de 230 kg d’azote organique en moyenne par hectare de prairie sur 2 à 5 ans, et de 350 kg d’azote total maximum sur une année, il n’y a pas de problème, la période de pâturage peut excéder 6 mois. En cas de dépassement, soit le nombre de bêtes soit la durée de pâturage devront être diminués.
Par ailleurs cette norme est justifiée : en effet, des essais de l’INRA ont démontré qu’au-delà de 700 UGB.jour/ha/an (2,5 UGB/ha pendant 8 mois correspondent à 600 UGB.jour/ha/an), la teneur en nitrate dans le sol (azote lessivable) dépasse les 50 mg/l.

Le pâturage permanent est autorisé pour autant que les normes de 230 kg d’azote organique en moyenne par ha et par an, et de 350 kg d’azote total par ha par an et par parcelle soient respectées. Les chevaux et les ânes sont soumis à ces mêmes règles.

Les différences entre les normes sont dues à l’utilisation :

  • de sources et de méthodes différentes pour le calcul des valeurs d'excrétion
Génisse6-12 mois= 33kg/an

(Méthode CORPEN)

Génisse1-2 ans= 56kg/an

(Méthode ERM/ABDLO)

Taurillon6-12 mois= 35kg/an(Méthode ERM/ABDLO)
Taurillon1-2 ans= 46kg/an(Etude de Minet et al. 1996)
  • de pertes par volatilisation différentes
Génisse6-12 mois

14,4%

Génisse1-2 ans14,4%
Taurillon6-12 mois30%

Les différents coefficients de volatilisation appliqués pour les génisses et les taurillons résultent de la prise en compte ou non d’une période de pâturage. Pour les génisses, une période de 6 mois en prairie est considérée. En ce qui concerne les taurillons par contre, aucune mise à l’herbe n’est prise en compte. C’est un critère important car la Commission européenne estime qu’aucune perte par volatilisation ne peut être prise en compte durant le pâturage. Des pertes par volatilisation peuvent uniquement être déduites de l’excrétion durant la période de stabulation.
Pour les taurillons de 1 à 2 ans, la norme de production provient de mesures de l'azote urinaire et fécal, soit 40 kg d’azote par animal et par an.

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