Pour remplir et nettoyer son pulvérisateur l'aire doit être étanche et résistante mécaniquement et chimiquement. L'objectif est d’empêcher toute infiltration dans le sol des produits phytopharmaceutiques et adjuvants.
Pour la création d’une nouvelle aire, nous vous recommandons d’utiliser un béton avec les caractéristiques suivantes :
- Classe de résistance minimum C35/45
- Classe d’environnement EE4 et EA3
- Consistance de classe S3 ou S4
- Ciment HSR et LA
N' hésitez pas à consulter notre proposition de cahier des charges pour la construction d'une aire bétonnée.
Les documents attestant de l’étanchéité du matériau utilisé doivent être conservés (ex : facture mentionnant les caractéristiques du béton).
Les dimensions minimales de l’aire étanche doivent correspondre au minimum à l’encombrement du pulvérisateur rampes repliées auquel s’ajoute 1.5 mètre tout autour.
S'il est nécessaire de déplier partiellement ou totalement les rampes pour réaliser correctement le nettoyage du pulvérisateur, les dimensions de la dalle doivent être adaptées.
Aire étanche ne peut être implantée à moins de :
• 5 m de la voie publique
• 10 m d’habitations de tiers
• 10 m d’une eau de surface, d’un point d’entrée préférentiel vers les eaux souterraines ou d’un point d’entrée d’égout public.
Exception :
Dans le cas d’une aire aménagée pour le nettoyage du pulvérisateur, existante avant le 5 juillet 2019, ces distances et dimensions ne s’appliquent pas. Une distance de 10 m doit toutefois toujours être respectée entre un puits et une aire étanche. L’aire doit également être suffisamment grande pour récupérer les eaux de nettoyage. Tout risque de rejet vers les eaux souterraines, les eaux de surface et les égouts doit être évité. En outre, iI est conseillé de conserver une preuve de l’existence de l’aire étanche avant le 05/07/2019 (photo, vue aérienne, facture de travaux, plans, …).
Equipements de l’aire étanche
1. Si l’aire est utilisée pour nettoyer le pulvérisateur (nettoyage externe et/ou interne)
Les eaux polluées par les produits phytopharmaceutiques déversées sur l’aire étanche doivent être dirigées :
• soit vers un système de traitement (lit biologique, biofiltre,…) éventuellement précédé d’une citerne de stockage tampon.
• soit vers une citerne de stockage dans l’attente d’un traitement par un prestataire externe ou d’un enlèvement par un collecteur agréé.
Le réseau de collecte des eaux issues de l’aire étanche doit permettre d’isoler les eaux polluées par les produits phytopharmaceutiques des eaux de pluie. Si l’aire n’est pas couverte (préau/hangar), il faut prévoir un système de séparation effluents/eau de pluie efficace.
Exemples de système de séparation
2. Si l’aire étanche est utilisée uniquement pour remplir le pulvérisateur
Si l’aire étanche ne sert qu’au remplissage du pulvérisateur, et qu’un dispositif anti-débordement efficace est présent, aucun système de collecte des effluents n’est nécessaire. Il est toutefois vivement recommandé d’entreposer, à proximité de l’aire étanche, de la matière absorbante pour récupérer des épanchements accidentels.
Exception pour les aires de remplissage situées en zone de prévention de captage
Attention : En zone de prévention de captage (zone IIa et IIb), les aires étanches doivent être équipées d’un système de récupération des liquides.
3. Cas particulier des aires à usages multiples
L’aire étanche utilisée pour remplir et/ou nettoyer le pulvérisateur peut également avoir d’autres usages (ex : nettoyage des autres engins agricoles, ravitaillement en hydrocarbures). Cela ne peut toutefois se faire que si les conditions cumulatives suivantes sont respectées :
- les différents types d’eau ou de polluants déversés sur l’aire
- ne peuvent pas être mélangés aux effluents phyto
- doivent être gérés conformément à la législation en vigueur
- l’aire ne doit pas être utilisée en même temps pour plusieurs usages
- les prescriptions techniques liées aux autres usages doivent être prises en compte (ex : prescriptions pour l’aire de ravitaillement en hydrocarbures).
FAQ
Non
Non. Un rinçage interne n’est pas toujours réalisé entre deux remplissages. La cuve du pulvérisateur n’est donc pas forcément totalement vide ni propre à chaque remplissage. Il y a donc un risque de pollution en cas de débordement de la cuve du pulvérisateur. Par ailleurs, mettre de l’eau dans la cuve c’est débuter la préparation de la bouillie. Cela fait donc partie des opérations de manipulation des PPP telles que définies par la loi.
